Road-trip sur la Route 71
Reportage réalisé pour le magazine Le Temps d’un Voyage en partenariat avec Destination Saône-et-Loire. Découvrez le PDF du reportage en bas de page !
Un peu de vignes, quelques bocages, une pincée de gastronomie et beaucoup d’Histoire, le tout agrémenté délicatement de l’air pur et ressourçant de la campagne : voici la recette secrète de la Saône-et-Loire, ce beau département où la diversité de ses six micro-territoires et leurs particularités en font tout le charme. Suivez nos pas sur la Route71 pour les découvrir !
Jour 1 – La Bresse bourguignonne, des découvertes diverses et variées
Qui ne connaît pas le nom de la Bresse, région célèbre pour son délicieux poulet ? Une partie de celle-ci est située en Saône-et-Loire et c’est donc avec un réel entrain que nous nous y rendons dès le premier jour de notre road-trip.
Il fait beau, en ce début de printemps les oiseaux chantent et les papillons par centaines sont de sortie. Après une petite balade sous les 157 arcades de Louhans et son champ de foire où se déroule chaque lundi matin le grand marché aux volailles, c’est à bicyclette que nous découvrons les alentours de cette jolie ville grâce à la voie verte nommée également Voie Bressane.
De Chalon-sur-Saône à Lons-le-Saunier, en passant donc par Louhans, ce sont 68 kilomètres de calme et de balades paisibles qui nous attendent. Le vert est prédominant sur ce bel itinéraire où nous avons croisé des promeneurs de tout âge, à pied, à vélo, en rollers, seuls, entre amis ou en famille. Cet ancien chemin de fer très intelligemment réaménagé est l’endroit idéal pour prendre l’air et se mettre au vert lors d’un séjour en Bresse bourguignonne.
Pédaler, ça creuse ! Une petite halte à la boulangerie fût donc de mise où nous avons eu le plaisir de goûter à une spécialité locale : la corniotte ! Une fois requinqués grâce à cette pâtisserie faite d’un fond de pâte brisée recouverte de pâte à choux, direction La Réserve naturelle de La Truchère-Ratenelle avec ses petites dunes de sable et sa forêt, en passant par le paisible village de Romenay et son centre-ville historique, avant de continuer notre périple vers Cuisery, célèbre Village du livre. Il y a 22 ans a été créée la librairie où nous avons été chaleureusement accueillis par Marie-Lou. « Chauffage & froid, articles ménagers », peut-on lire sur sa devanture : car dans cette rue où l’on trouve de nombreux livres d’occasion, les propriétaires des lieux ont souhaité rendre hommage aux anciens commerçants pour offrir à leurs visiteurs un petit retour dans le passé. Notre conseil : pour profiter pleinement de l’expérience, rendez-vous sur place le 1er dimanche de chaque mois lors du marché du livre.
C’est dans le joli village médiéval de Cuiseaux que nous terminons notre journée. À notre arrivée, les pierres des vielles bâtisses étaient baignées dans la lumière du soir, fièrement dressées sous les derniers rayons du soleil disparaissant déjà à l’horizon. Que la journée passa vite ! Mais que nous réservait donc le lendemain ? Nous étions impatients de le découvrir…
Jour 2 – Villages, vignobles et Histoire sur la Côte Chalonnaise
Mercurey, Rully, Buxy, Givry… Que vous évoquent donc ces noms ? De grands vins me répondrez-vous. Mais qui dit vin dit souvent vignes et petits villages au charme fou : c’est ce que nous a confirmé notre escapade de ce mardi matin. De village en village, empruntant petites routes et sentiers en plein cœur des vignes, nous nous sommes laissés émerveiller par la beauté de ce territoire. Au nord, des villages des Maranges caractérisés par leurs rues étroites et leur architecture, jusqu’à Buxy et Saint-Gengoux-le-National, au sud, villes envoûtantes de par leur centre médiéval et leur Tour de l’Horloge, nous en avons pris plein les yeux !
Pour pique-niquer, deux solutions s’offrent à nous : l’aire de pique-nique attenante à la magnifique église de Touches ou le Mont Avril, choix que nous avons retenu pour déjeuner avec une vue imprenable sur les villages alentour avant de partir à la rencontre de Laurence et Robert pour une balade à vélo sur la Grande Boucle de Bourgogne du Sud et le long des sentiers des cadoles, jolies maisonnettes qui font partie intégrante des vignobles et servaient d’abris pour les vignerons. Une petite pause sur le Viaduc de Crainseny, qui surgit au milieu de nulle part, tel un mirage, au détour d’un chemin. Autrefois utilisé pour le train, pour apprécier sa beauté vous pouvez aujourd’hui emprunter la voie verte.
Nous nous laissons ensuite guider sur des petites routes de campagne au milieu des prés, sous le regard curieux des charolaises, vers le joli village perché de Culles-les-Roches puis jusqu’au Château de Pontus de Tyard et son verger conservatoire à Bissy-sur-Fley.
Nous prendrons ensuite la direction du Château de Cormatin pour finir la journée d’une belle façon avec le propriétaire des lieux, féru d’histoire. Reconstruit au début du 17ème siècle sur l’emplacement de l’ancien château fort démoli, en utilisant les pierres d’origine, il a été repris par Anne-Marie Joly, Pierre-Albert Almendros et Marc Simonet-Lenglart en 1980, qui, depuis s’occupent de sa restauration et de son entretien. On peut notamment y observer un imposant escalier de pierre, copie conforme à celui de la Reine au Palais du Luxembourg, ou encore se reposer quelques instants et bouquiner dans une salle prévue à cet effet comme l’ont fait ici-même de nombreux invités au fil des siècles. Au rez-de-chaussée se trouvent les salles les plus anciennes du Château où ont été conservés tapisseries, meubles et tableaux de l’époque. Le clou de la visite ? Le grand jardin et son labyrinthe avec, en son centre, la volière-belvédère d’où vous pourrez profiter d’une vue imprenable sur le Château… si vous arrivez à trouver la sortie.
En ce qui nous concerne nous n’avons pas passé la nuit dans le labyrinthe et heureusement pour nous, car quelle belle rencontre avons-nous faite ce soir-là ! Marie nous a chaleureusement accueillis dans sa demeure d’hôtes, le Clos Saint-Martin, construit sur les vestiges d’une chapelle. Le plus ancien bâtiment date de 860 ! Vous l’aurez compris, c’est donc dans un lieu chargé d’Histoire que nous avons passé la nuit. Sa délicieuse cuisine n’a rien à envier aux grands chefs et la piscine fera le bonheur aussi bien des hôtes venus pour un séminaire que des familles qui seront aussi comblées par toute la population animale présente sur place : chevaux, poneys, cailles, poules et même Léon le paon qui émerveillera à coup sûr, petits et grands. Et comme Marie a toujours des idées plein la tête, son prochain projet est de rénover une calèche qui a plus de 100 ans pour vous emmener en balade à la découverte des environs.
Jour 3 – Le Charolais-Brionnais, entre nature et gastronomie
Voici encore un nom connu de tous : car c’est tout simplement d’ici que vient la viande charolaise, réputée pour être l’une des plus tendres qui soit. Pour en apprendre davantage sur cette célèbre race, nous faisons un détour par Saint-Christophe-en-Brionnais où se déroule chaque mercredi le marché de gré à gré et au cadran. De renommée internationale, il réunit des agriculteurs de tout le pays venus pour vendre ou acheter, aux enchères, environ 60 000 bovins par an ! Ici on commence tôt, dès 7h avec les broutards (jeunes bovins) puis à 12h45 pour les bovins d’embouche (de plus de 2 ans).
Après cette expérience bien typique, c’est vers Baugy que nous nous dirigeons pour, cette fois-ci, découvrir les paysages locaux au fil de l’eau. À côté de leur activité d’éleveur-naisseur, Nicole et Jean ont créé cette affaire familiale pour permettre à tous de découvrir la Loire en canoë-kayak. Quelques explications et conseils de la part de Louise leur fille, et c’est parti ! En fonction de vos préférences, plusieurs parcours sont possibles, de quelques heures à quelques jours de descente paisible et ressourçante. Amateurs d’oiseaux, n’oubliez pas vos jumelles et appareils photos car ils sont très nombreux à se plaire dans cet écosystème sauvage et préservé.
De retour sur la terre ferme, cap sur Digoin où nous retrouvons pour l’après-midi, nos guides Robin et Kévin, pour une balade à vélo le long du Canal du Centre. Mais qu’est donc cette grande usine, majestueusement dressée au bord de l’eau ? Curieux, nous allons frapper à la porte…qui s’ouvre sur Corinne, maîtresse des lieux. Il s’agit en fait de la manufacture de Digoin où, depuis 1875, est travaillé le grès pour façonner des poteries culinaires. Chaque pièce est unique et, peut-être en avez-vous déjà tenu entre vos mains, car c’est ici que sont créés, entre autres, les pots en grès de la moutarde Maille. Après une visite très complète, nous reprenons nos bicyclettes pour découvrir un autre lieu emblématique avant de quitter la ville, le pont-canal, où le canal Latéral à la Loire passe par-dessus cette dernière. Concept difficile à visualiser ? Jetez un œil à nos photos, elles parlent d’elles-mêmes ! Vous pourrez aussi franchir ce pont en louant un bateau sans permis mis à disposition par Les Canalous pour un après-midi reposant, une journée en famille ou une semaine de vacances sur l’eau, ou encore profiter d’une croisière à bord du bateau Ville de Digoin.
C’est ensuite à Bourbon-Lancy et son centre-ville médiéval que nous avons rendez-vous avec un personnage quelque peu particulier : le Beurdin ! Ce qui signifie le simple d’esprit ou l’idiot en patois local. Chaque heure, il tire en même temps la corde de sa cloche et sa langue un certain nombre de fois pour donner l’heure au passant et représente en fait les gardes, jadis postés ici, pour prévenir d’un danger les habitants qui venaient alors se réfugier derrière les remparts de la ville. D’ailleurs, il est tellement populaire qu’il donna son nom à une spécialité locale. Eh oui, le Beurdin, c’est aussi un délicieux gâteau fait de … personne ne le sait, car la recette est gardée bien secrète au cœur de la ville, mais une chose est sûre, il sait combler les envies des plus gourmands. Notre conseil : pour profiter pleinement de la dégustation, emportez-le avec vous au Signal de Mont ou au sommet du Mont Dardon au coucher du soleil. Plaisir partagé entre vos yeux et vos papilles, un vrai régal !
Heureusement, nous avons gardé un peu de place pour le repas, car ce soir, c’est restaurant étoilé à la Maison Doucet de Charolles où nous sommes accueillis par Frédéric Doucet en personne. Entre le bœuf fumé accompagné de glace à la moutarde, le bœuf charolais au whisky de Bourgogne, les champignons et pour finir, le délicieux « Charolles-Brest », c’est une dégustation locale que nous a réservée toute l’équipe de cet établissement où règne une ambiance familiale. Place ensuite à un repos bien mérité dans l’une des spacieuses chambres de l’hôtel 4* aux lignes simples et épurées.
Jour 4 – Autunois-Morvan : 2000 ans d’Histoire
Après un petit déjeuner gourmand, direction le nord de la Saône-et-Loire. Petite halte aux Rochers du Carnaval d’Uchon pour admirer la vue, et on poursuit vers le magnifique Château de Couches, notre première escale, ouvert aux visiteurs depuis une dizaine d’années. Ce qui nous a interpellés dès l’ouverture des grilles ? La diversité des bâtiments qui datent tous d’époques différentes et sont minutieusement restaurés, le toit du logis fait de dizaines de milliers de petites tuiles colorées et vernissées sur lesquelles se reflète la lumière du soleil. Chapelle, donjon, jardins… sans oublier le clou de la visite, les souterrains, autrement appelés passages secrets. Prenez garde de ne pas vous égarer ! On peut aussi visiter les vignes et déguster les vins du Château, goûter aux plats du chef en terrasse du Blason de Vair et même dormir sur place dans les chambres d’hôtes. Des découvertes diverses et variées pour un week-end au vert dans un lieu chargé d’histoire.
Pour profiter du bel après-midi ensoleillé qui nous attend, nous prenons ensuite un peu de hauteur dans le Parc Naturel Régional du Morvan et son point culminant, le Haut-Folin. Vous croiserez ici de nombreux sportifs en quête d’évasion et d’aventure car le choix d’activités y est large. Certains gravissent les routes en lacets à vélo ou à moto, d’autres dévalent les pistes en VTT. Randonneurs et joggeurs sont aussi au rendez-vous sur les petits sentiers, tout comme les grimpeurs à la recherche de sensations fortes. C’est donc l’endroit idéal pour pique-niquer en forêt où seuls le chant des oiseaux et le murmure du vent dans les arbres viendra rompre le silence qui y règne.
Retour à la civilisation dans la belle ville d’Autun, riche de ses 2000 ans d’Histoire, située sur les contreforts du Morvan. Ici de nombreux vestiges gallo-romains sont visibles partout en son centre. Temple de Janus, théâtre romain, remparts et portes ponctuent notre douce déambulation dans le temps au cœur de cette ville historique où nous nous émerveillons aussi devant le tympan de la cathédrale Saint-Lazare et les maisons à colombages. Et pour profiter pleinement de la beauté de cette ville, la fin de la journée est le moment idéal pour aller à la Pyramide de Couhard d’où nous avons une vue imprenable sur l’ensemble d’Autun, sous les rayons du soleil couchant. Un grand merci à nos hôtes du jour pour ce partage !
C’est ensuite à Chambre d’Aut’ que nous nous dirigeons où nous avons été chaleureusement accueillis par Marion. Dans la famille depuis plusieurs générations, la maison a eu l’habitude de recevoir et d’accueillir de nombreux amis et visiteurs et c’est donc tout naturellement qu’en 2015 le couple s’est lancée dans la restauration de la dépendance pour concevoir et ouvrir dès 2017 deux jolies chambres d’hôtes situées de part et d’autre de l’espace partagé et convivial du gîte. Elle est ancienne monitrice d’équitation, il est moniteur de voile sur les lacs de Bourgogne : c’est avec un réel plaisir qu’ils ouvrent les portes de leur maison aux voyageurs et partagent avec eux leur passion pour la région. Comme on dit par ici, enfin bon, bref ! C’est sans hésitation que vous pouvez y séjourner quelques nuits pour découvrir cette jolie ville.
Jour 5 – Creusot-Montceau, entre mine et canal
Notre périple se poursuit aujourd’hui un peu plus au sud avec le micro-territoire appelé Creusot-Montceau. Ce matin, c’est balade au bord de l’eau, à défaut de pouvoir naviguer directement sur le canal qui traverse une grande partie du département. Qui dit canal dit écluse, et c’est par dizaines qu’elles rythment le cours de l’eau dans et aux alentours de la petite ville d’Ecuisses où de nombreux promeneurs à pied ou à vélo viennent prendre l’air et regarder avec admiration les bateaux de plaisance passer ces points stratégiques avec une grande concentration. Nous faisons ensuite cap sur le Mont Saint-Vincent pour pique-niquer à 603 mètres d’altitude avec une vue panoramique sur ce micro-territoire à l’histoire marquée par l’industrie, comme nous le découvrirons quelques heures plus tard.
Après ce déjeuner léger au soleil nous retournons justement dans la vallée jusqu’à Blanzy où l’activité minière a commencé dès 1833 avec l’arrivée de Jules Chagot et ne s’est achevée qu’en 2000 : c’est tout récent ! C’est ce que nous avons appris lors de notre visite du Musée de la Mine, ouvert depuis 1974. Aujourd’hui encore, certains anciens miniers participent aux visites guidées et nous accompagnent dans une galerie reconstituée pour nous offrir une immersion authentique au cœur de ce qui était autrefois leur environnement de travail. Il faut s’imaginer, œuvrant ici-même, jusqu’à 13 000 hommes, entre 500 et 1000 mètres sous terre, dans la chaleur étouffante des dizaines de milliers de kilomètres de galeries. Grâce à la qualité de la visite faite par d’anciens mineurs ou leur descendance au sein d’une vraie mine, nous nous mettons vraiment dans la peau de ces Gueules noires. Il fait sombre et quelques machines sont même mises en marche pour nous donner une idée du vacarme des lieux autrefois. Une immersion presque totale pour un moment de partage fort en émotion.
Nous décidons de faire ensuite un rapide détour par Montceau-les-Mines, ville créée par et pour la mine et plus précisément les mineurs. En effet beaucoup de main-d’œuvre était nécessaire pour répondre à la demande et c’est la raison pour laquelle de nombreux Polonais et Italiens, entre autres, ont immigré dans la région. Dès leur arrivée, ils se voyaient attribuer un logement avec tout le nécessaire pour vivre à l’intérieur : pour cela on a donc dû créer une ville entière, en tenant compte également du réseau de galeries souterraines présentes sous leurs pieds… Ce territoire est, et sera donc à jamais, marqué par son histoire.
Place maintenant aux loisirs en famille avec le Parc des Combes au Creusot ! Avec sa vingtaine d’attractions et son train à vapeur “Le Tacot des Crouillottes”, on profite d’un moment relaxant et amusant en tribu. Carrousel, tyrolienne, activité aquatique, luge d’été… il y en a pour tous les âges et tous les goûts. C’est donc le sourire aux lèvres que nous rejoignons notre hébergement du jour qui ravira, lui aussi, petits et grands. Des cabanes flottantes ! Après avoir fait presque le tour du monde, la propriétaire des lieux a voulu construire des logements au plus proche de la nature, sur ce territoire qui lui tient à cœur. Ces maisons faites de bois se fondent parfaitement dans leur environnement et offrent un moment de tranquillité au bord de l’eau. N’hésitez pas à profiter des grandes terrasses, surtout au coucher du soleil pour un dîner aux couleurs flamboyantes.
Jour 6 – Doux secrets partagés dans le Mâconnais-Clunisois
De bonne heure et de bonne humeur nous attaquons déjà la dernière journée de notre road-trip : que le temps est passé vite ! Après la découverte de Mâcon et de son marché, nous nous baladons dans les jolis villages de Milly-Lamartine et Berzé-la-Ville avant de continuer vers notre première rencontre de la journée.
Sophie et Etienne nous attendent pour un accueil chaleureux dans leur toute nouvelle propriété, le château de Saint-Point, ancienne résidence de Lamartine. Son père acheta les quelques ruines en 1801 pour utiliser principalement les terres et ce n’est donc qu’en 1820 que Lamartine, devenu alors célèbre, rénova le château avec une inspiration néogothique qui lui vint de son épouse anglaise.
On peut aujourd’hui voir un musée qui retrace sa vie et des pièces du château inchangées depuis sa mort, pour partir à la rencontre de cet homme illustre à travers la maison où il a jadis vécu, les pièces qu’il a habitées, les objets qui lui ont autrefois appartenu. Son tombeau se trouve juste à côté de la propriété.
Après un bon pique-nique au Lac de Saint-Point, nous rejoignons maintenant Fabrice Sommier, de la Wine School basée à Mâcon, devant le splendide Château de Pierreclos pour une déambulation à la découverte des vins du Mâconnais. Meilleur Ouvrier de France Sommelier, ce passionné connaît son territoire sur le bout des doigts et propose de nous le faire découvrir à bord de son Cab anglais. Visites des vignobles du Mâconnais, Roche de Solutré, Roche de Vergisson, petits villages au charme fou… le tout accompagné bien sûr de dégustations et de rencontres chez des vignerons. Si vous souhaitez en apprendre davantage sur l’œnologie, Fabrice est vraiment la personne à rencontrer, alors montez dans son taxi et laissez-vous guider !
Rendez-vous ensuite avec Roger Lassarat et son fils Pierre-Henri, qui a aujourd’hui repris l’affaire familiale. Ces vignerons situés juste en-dessous de la Roche de Vergisson nous ont accueillis dans leur cave pour une visite et une dégustation de leurs vins (Saint-Véran, Pouilly-Fuissé…) avant de nous emmener au cœur de leurs vignes et de nous parler de leur métier. De belles découvertes !
Mais il se fait déjà tard et nous reprenons la route vers l’ultime rendez-vous de notre road-trip, à la découverte des Maisons secrètes de Cluny. Connue principalement pour son abbaye, cette petite ville recèle de nombreux autres trésors et c’est ce que nous avons appris cet après-midi avec Olaf et Thomas, autrement appelé « Passe-partout » car c’est lui qui détient le trousseau de clés de toutes les bâtisses que nous nous apprêtons à visiter. Dans cette cité médiévale se trouvent certaines des plus anciennes maisons romanes de France et on peut même passer une nuit dans un bâtiment médiéval, en chambres d’hôtes. C’est au total une dizaine de maisons dont vous pourrez pousser la porte lors de votre visite, qui se terminera par une rencontre avec des artisans luthiers en plein cœur de la ville.
C’est sur cette jolie note que se termine notre Route71 façon road-trip. Que de belles rencontres nous avons faites cette semaine ! Nous avons finalement trouvé l’ingrédient principal de cette délicieuse Saône-et-Loire, joviale et chaleureuse : les personnes qui y vivent et nous ont reçus, passionnées, généreuses et au grand cœur, qui aiment accueillir et partager avec leurs hôtes les trésors et richesses de leur territoire. Un grand merci à eux d’avoir rendu cette semaine si inoubliable, et à bientôt !
Retrouvez ce reportage au cœur du Magazine Le Temps d’un Voyage n°23 Spécial France :